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Comme un lundi : «Rester. Etranger»

Lire : rester point étranger. Alors quoi ? Ne restez point étranger, venez ! Ou bien rester quoiqu’il arrive, rester, mais étranger. Ici mais au seuil de quelque chose, d'une hospitalité un peu contrainte. Ou rester étranger au regard de biais de l’Europe fatiguée. Rester donc, mais en réserve, en secret, rester, mais dans plusieurs lieux en même temps. Dans des espaces parlés de travers. Dans une maison toujours fraîche. Fabriquer dans le rester, dans le venir, dans le devenir, de l’étranger. On habite dans des langues, ils disent, nous avons le couteau sur notre accent, ils répètent. Le sens, c’est la transformation, la peur, c’est que tout reste pareil, ils récidivent. Les mots sont opérés à cœur ouvert, on trafique de la traduction, on joue à déformer la musique de l’esprit français, où il manque de toute façon quelques accords.

Habitants de la r22 Tout-monde, le collectif Rester. Étranger se pose pour un moment dans un lieu ami, la Terrasse à Nanterre. L’exposition «1968/2018, des métamorphoses à l’oeuvre» ouvrira le 16 mars prochain et donnera son écho singulier à deux moments de fortes transformations sociales et culturelles. Résident à Khiasma depuis 2015, le collectif Rester. Etranger mené par Barbara Manzetti avec Abdellah Ismail, Hassan Abdallah, Hussein Abdallah, Abdulaziz Abdulkarim, Omar Haruone Aboubakr, Masri Omar, Barış Yarsel, Héloïse Pierre-Emmanuel, Hélène Iratchet, Chloé Schmidt, Bartolomeo Terrade et les enfants Eva et Lester produira une œuvre en permanence et en mouvement intitulée Rester. Etranger, mes amis m’adorent, qui se disposera pendant toute la durée de l’exposition à la fois dans la vitrine et la salle principale de La Terrasse espace d'art, mais aussi dans la ville.

Autre bonne nouvelle, le vernissage accueillera SHOUT !, une performance de Violaine Lochu (19h00, le 16 mars). Vous serez donc en bonne compagnie.

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    Comme un lundi : «Ce dont la fin de Khiasma est le nom»

    Quand un petit centre d’art associatif tel que l'Espace Khiasma ferme dans la proche banlieue de Paris, en Seine-Saint-Denis précisément, c’est forcément un signe des temps. Happy Mondays: «What the end of Khiasma stands for» When a small-scale independent art centre like Espace Khiasma closes in the Paris suburbs, in the district of Seine-Saint-Denis specifically, it is necessarily a sign of the times.

  • La Loge, The (Archival) Box — récit d'une résidence par anticipation [ExposerPublier]

    Notes du vendredi 2 mars 2018 "Ce que nous sommes : un collectif d'artistes chercheurs et de graphistes. Ce que nous produisons : des formes et des signes à partir d'une matière première. Ce que nous allons faire à Khiasma : une résidence de recherche et production (de formes et de signes) à partir d'une matière première qui est le centre d'art lui-même, ce qu'il produit (de la recherche, du savoir, des œuvres, des relations, de l'archive par la radio,…), ainsi que le contexte territorial dans lequel il s'inscrit.

  • La Loge, The (Archival) Box — récit d'une résidence par anticipation [ExposerPublier]

    Samedi 22 septembre On n’imagine jamais que cela puisse arriver, en vrai. Les journées défilent, les idées s’enchaînent, les urgences aussi. Et puis, un jour, il est peut-être trop tard. Trop tard pour réaliser certaines choses, trop tôt pour d’autres probablement. J’avais imaginé tenir les Mercredis de La Loge, ou des Chroniques d’excavation. Cela devait commencer au mois d’août et s’ouvrir sur une rue déserte, écrasée par la chaleur de l’été. J’avais commencé un texte. Il évoquait les discussions que nous avions eues depuis un an autour de cette table trop grande pour cette demie cuisine, trop bancale pour ces longues réunions, trop petite pour ces nombreux.ses convives. Nous devions entamer ce mois-ci notre année de résidence, devenir (enfin) les concierges du centre d’art dont nous avions écrit les rôles.

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    Comme un Lundi : «Le lieu se fait en nous»

    ... Mais il a fallu faire un lieu. Fatalement. Pourquoi donc ? On ne le sait pas. Khiasma est un accident qui est si signifiant avec le temps qu’on aurait du mal à le penser comme un fait du hasard. Mais du mal aussi à l’expliquer autrement que comme une démangeaison qui un jour devient une pensée en acte. Happy Mondays: «The place becomes within us» ... But there was a place to make. Fatally. Why so? We do not know. Khiasma is an accident that’s become so meaningful in time that it’s difficult to picture it as the result of pure chance. Difficult, too, to explain it otherwise than as an old itch turned one day into a thought in action.