Khiasma et Paris Est Villages se sont associés pour proposer aux habitants de l’est parisien de se rencontrer autour de plusieurs ateliers de portraits photographiques et sonores. L’occasion, de montrer une facette de sa personnalité, de son histoire, du rapport entretenu avec le quartier.
Entre novembre et avril 2018, cinq séances ont été mises en place. Au cours de ces dernières, des rencontres se sont produites, des sourires et même des numéros ont été échangé entre les quarante participants.
Aux côtés de l’Espace Khiasma, des structures proches et amies ont accueilli ces ateliers à la fois conviviaux et artistiques avec l’appui de la photographe Lara Ayvazoglu et de l’artiste sonore Clémence Delbart : la Maison des Fougères, le jardin partagé de La Terrasse du T3.
Chacun de ces lieux a été l’étape d’un parcours se déployant hors les murs dans le quartier des Fougères du 16 juin au 1er juillet pour exposer et écouter les portraits réalisés.
L’inauguration du parcours, samedi 16 juin, pour un départ de la maison des Fougères a réuni une cinquantaine de personnes, mêlant participants, habitants et curieux de tout âges, guidés par le cortège de tête mené par l’association Couleurs Brazil et ses musiciens de sourdo, répinique et pandero.
Une belle invitation à parcourir et franchir un ensemble de micros-quartiers, où l’on retrouve une palette de portraits d’habitants en grand formats affichés sur les grilles de parcs et de résidences :
Traverser le square Léon Frapié, emblème des rénovations du quartier des Fougères depuis 2006, respiration à proximité du périphérique et trait d’union entre Paris et la commune des Lilas que nous avons rejointe par la rue Villegranges pour faire une étape à l’Espace Khiasma, visiter l’exposition ‘Ici & Ailleurs’.
Puis, tourner à droite, descendre la rue Noisy le Sec et se retrouver de nouveau dans le 20e arrondissement, (re)découvrir le square Emmanuel Fleury, fief de l’amicale des boulistes du 20e, écouter le témoignage de certains sur le militantisme aux Fougères…
Rejoindre le boulevard Mortier, poursuivre sur celui des Maréchaux en longeant l’axe du tramway, se rappeler qu’il s’agit de l’emplacement de l’ancienne route militaire longeant l’enceinte de Thiers et clôturer la déambulation à la Terrasse du T3, pour un goûter-apéritif.
La déambulation avait aussi sa bande sonore, composée des portraits d’habitants s’étant prêtés au jeu de l’enregistrement et de l’interview.
La notion de « circulation » a déterminé le parcours, l’accrochage des œuvres et l’écoute des portraits sonores. Ainsi, les œuvres produites dans un lieu étaient exposées dans un autre, permettant ainsi une remise en perspective des récits et de l’image de chacun, et de l’autre.