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Phantom

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Pour le 31ème Lundi de Phantom, Ismail Bahri est revenu à l’espace Khiasma présenter ses dernières recherches tournées à cheval entre l’île d’Ouessant et le désert tunisien.

Près de 5 ans se sont écoulés depuis la première conversation publique d’Ismaïl Bahri à Khiasma. Des moments de partage de ses expériences, de ses doutes et tâtonnements, les premières versions de certaines pièces importantes; d’autres qui ne verront finalement jamais le jour. Tous ces instants fragiles ont contribué à faire des Lundis de Phantom un programme particulier. Depuis, le travail d’Ismaïl s’est déployé et a donné lieu à des expositions de la Biennale de Sharjah au Jeu de Paume entre autres pendant que le film Foyer, né de l’exposition « Sommeils » à Khiasma faisait le tour du monde et récoltait de nombreux prix. Ce fût donc un plaisir particulier d’accueillir de nouveau Ismaïl Bahri en ouverture de la nouvelle année des Lundis de Phantom. Une nouvelle histoire commença, un fil de conversations jamais interrompu se poursuivit en prenant comme point de départ les possibilités d’une tempête.

Vue d’exposition par Romain Goetz

« Des gestes à peine déposées sur un paysage agité »

Phrase sorti d’un carnet de note et projeté dans le fond de l’espace, en attente parmi les fenêtres muettes d’Ismaïl Bahri, elle pose le décor. Il est 18h30, à l’étage se cuisine un lablabi, spécialité tunisienne, que l’odeur de peinture encore fraîche vient légèrement recouvrir au rez-de-chaussée, l’espace d’exposition, d’accueil et de refuge. Une constellation de vidéos-vignettes habille les murs de Khiasma. Elles respirent en silence accompagnées par le souffle des videos-projecteurs.

Ismaïl Bahri a tourné ces images deux semaines auparavant sur l’Île de Ouessant et dans le désert Tunisien. Celles-ci documentent un ensemble de gestes délicats et inquiets exposés au vent. Des brindilles filant de doigts ou freinées par un corps, des mouvement de sables en conversation avec des mouvements de mains et des apparitions soudaines de petites choses qui nous rappellent ça bouge. Chacune des vidéos met en tension le moment d’une rencontre révélée au vent, chaque geste est défini par un tremblement.

Vue d’exposition par Romain Goetz

Au fur et à mesure que la soirée se remplit et que les retrouvailles rythmes les arrivées au son d’un repas partagé, les vidéos disparaissent derrières les silhouettes de la communauté, filant entre les jambes de chacun. Appuyé à l’espace d’exposition, l’espace de recherche et de documentation confié à ExposerPublier, collectif d’artistes et des graphistes en résidence à Khiasma, a pris le pli du compagnonnage avec Ismail Bahri. On y trouve des catalogues, des flyers historiques, des morceaux d’entretiens et des ressources sonores issues de la webradio r22 Tout-monde. Pensé comme un mille-feuille d’archives au présent, cet espace se réagence au rythme de la vie du lieu, laissant présager la construction d’un fond documentaire (livres, films, sons et archives de l’association) à venir consulter sur demande.

Espace de recherche et de documentation (Architecture en cours). Photographie par Romain Goetz

Il est 21h00, les corps se rapprochent et trouvent leurs séants dans l’obscurité, la discussion s’ouvre autour du travail d’Ismaïl, la voici en réécoute :



 

Olivier Marboeuf et Ismaïl Bahri en discussion. Photographie par Romain Goetz