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Article — Amis, artistes & alliés
Ils sont nos amis et alliés, sont passés par Khiasma et continuent de faire de belles choses ailleurs. Découvrez leur actualité.
Un nouveau chapitre du Stream of Stories de Katia Kameli au Plateau
Invitée de deux Lundis de Phantom à Khiasma cette année, Katia Kameli occupera en novembre la vitrine du Plateau (Paris 19e), le temps d’une installation et d’un projet participatif, poursuite de son projet Stream of Stories, qui explore les origines orientales et le long processus de transmission et de traduction des fables de La Fontaine.
« À partir d’un texte clé de la littérature française, la fable Les Animaux malades de la peste de Jean de La Fontaine, nous réaliserons des costumes, une scénographie et une interprétation théâtrale et/ou dansée qui feront l’objet d’un film. Cette oeuvre collective questionnera les notions de traduction et d’interprétation. Nous constituerons ensemble un nouveau chapitre de Stream of Stories, recherche que je mène sur les origines orientales des Fables de La Fontaine. »
L’occupation de la vitrine s’étend du 2 au au 26 novembre (vernissage le 8), et le projet participatif sera présenté lors d’une soirée le 20 novembre, à 19h30.
Climat Général, de Claire Malrieux, exposé au Collège des Bernardins
En 2015, l’exposition «À dessein. Métis et techne» présentait à Khiasma le travail dessiné de Claire Malrieux et Constantin Alexandrakis. Alors que ce dernier est revenu à Khiasma il y a quelques jours à l’occasion de la sortie de son premier roman aux éditions Verticales, Claire Malrieux présente actuellement au Collège des Bernardins (Paris 5e) une version de sa pièce Climat Général, dont on vous parlait déjà en juin lors de sa présentation à l’Hyperpavilion de Venise. Une boucle bouclée depuis sa présentation des dessins préparatoires de cette pièce, il y a deux ans, rue Chassagnolle.
« À propos du Chthulucène et de ses espèces camarades » : l’espace virtuel du Jeu de Paume expose Ana Vaz et Nuno da Luz
Dans son dernier livre, Staying with the Trouble: Making Kin in the Chthulucene (2016, non traduit), Donna Haraway, biologiste et philosophe des sciences, propose le concept de Chthulucène comme un outil pour apprendre « à vivre et à mourir sur une planète endommagée ». Pour une exposition présentée jusqu’au printemps prochain dans « l’espace virtuel » du Jeu de Paume, la curatrice Maria Ptqk invite Ana Vaz et Nuno da Luz à réaliser un nouvel épisode de la pièce radiophonique du projet “The Voyage Out”, recherche autour des nouvelles formes et dimensions de vie nées des cataclysmes écologiques qui ont suivi la catastrophe de Fukushima. Série radiophonique qu’Ana Vaz poursuit dans le cadre de sa résidence à Khiasma cette année, et que vous pouvez déjà écouter sur la r22 Tout-monde.
Dans le même temps, le 11 novembre, A Idade da Pedra («L’Âge de pierre»), film d’Ana Vaz de 2013, sera projeté à la Tate Modern de Londres en prélude de A Idade da Terra («L’Âge de la terre», 1980), dernier film du cinéaste Glauber Rocha, dans le cadre d’un programme de cinéma brésilien mettant en dialogue le mouvement Tropicália et ses résonnances contemporaines. («Tropicalia and beyond: dialogues in Brazilian film history», du 9 au 12 novembre)
Golden Hello, première parution des nouvelles éditions Jou d’Eric Arlix
Auteur avec Jean-Charles Massera du Guide du démocrate, développé au cours d’une résidence à Khiasma en 2010, Eric Arlix a fondé cette année les éditions Jou, dont le premier titre, Golden Hello, vient de paraître en octobre — texte qui faisait l’objet, un peu plus tôt cette année, d’un concert-lecture, d’abord présenté à la Maison de la poésie, mis en musique par Serge Teyssot-Gay et Christian Vialard.
Tepantar, de Pierre Michelon, à découvrir à la biennale Movimenta
Après sa première en mars au festival Cinéma du Réel (Paris), Tepantar (horizon), dernier film de Pierre Michelon, sera présenté du 4 au 18 novembre dans le cadre de la première édition de la biennale Movimenta, à Nice, consacrée à l’image en mouvement. Un songe documentaire enchevêtrant les paroles de Marguerite Duras, Oedipe et Guy Hocquenguem, signé d’un régulier de Khiasma depuis la présentation de son film précédent Un petit morceau de bois, en cours (Lundi de Phantom n°11, mars 2014) puis achevé (dans l’exposition «Excusez-moi de vous avoir dérangés», fin 2016).
De Soulèvements à Levantes — toujours avec Ismaïl Bahri et Estefania Peñafiel Loaiza
Événement de l’automne dernier à Paris, l’exposition Soulèvements, une proposition de Georges Didi-Huberman, a ouvert il y a quelques jours à São Paulo, au SESC. On y découvre toujours une version installée de Film à blanc, pièce d’Ismaïl Bahri conçue lors de sa résidence à Khiasma en 2013-2014, ainsi que les premières images du projet d’Estefania Peñafiel Loaiza, et ils vont dans l’espace qu’embrasse ton regard, enquête filmique au long cours autour du Centre de rétention administrative de Vincennes, sur les traces d’un incendie peu documenté survenu en juin 2008, lorsque se révoltèrent des sans papiers qui y étaient retenus. Un travail qu’elle présentait à Khiasma fin 2016, à l’occasion du Lundi de Phantom n°22.
Transmission from the Liberated Zones, transmission émise par Filipa César depuis la fondation Kadist
Ouverte mi-octobre à la fondation Kadist (Paris 18e), l’exposition «State (in) Concepts» est présentée par iLiana Fokianaki, fondatrice de State of Concept, espace d’art à but non lucratif installé à Athènes depuis 2013. Conçue comme une rétrospective du programme proposé ces quatre dernières années à Athènes, l’exposition présentée à Kadist rassemble des oeuvres des artistes Margarita Bofiliou, Laure Prouvost & Jonas Staal, Alexandros Tzannis, Zbynek Baladrán, Keren Cytter, Cao Fei, Basim Magdy et Filipa César, que les visiteurs de Khiasma découvrait en 2015 dans l’exposition «Les Propriétés du sol» avec son film Mined Soil (2015), et qui présente ici Transmission from the Liberated Zones (2016). Suite de la réflexion qu’amorçait Mined Soil autour de la lutte de décolonisation de la Guinée-Bissau menée par Amilcar Cabral et les échos de cette lutte aujourd’hui, Filipa César, pour agencer documents et témoignages, aller et venir du passé au présent, met ici en scène un jeune narrateur dont le corps et la voix deviennent les outils d’un voyage temporel.