Votre e-mail
Lotte Arndt
Les objets rassemblés dans les collections coloniales sont sujets à des taxinomies changeantes : tantôt attribués au domaine des objets ethnographiques, tantôt classifiés comme des œuvres d’art, leur statut épistémique s’avère instable. D’autant plus si on prend en compte les restes humains contenus dans ces collections, qui passent selon les classifications du statut d’objets d’études à celui de vestiges mortels d’êtres vivants. En m’appuyant sur le travail de plusieurs artistes j’aimerais discuter les stratégies esthétiques par lesquelles ces derniers font passer ces objets d’un état d’inactivité à un statut actif, capable d’interférer avec le présent et de le changer.
L´objet entre fait et fétiche / Pauline M’barek
Sur la base du concept du faitiche (néologisme de fait et fétiche) de Bruno Latour, différents travaux seront présentés qui interrogent la sémantique de la représentation muséale, remettant en question la présumée neutralité des pratiques scientifiques.
Poursuivant des questionnements sur le présent postcolonial, Lotte Arndt travaille de manière transdisciplinaire entre des recherches universitaires et le champ de l’art. Elle vient de terminer une thèse (Humboldt Université Berlin et Paris VII, Paris Diderot) en études culturelles sous le titre Chantiers du devenir en des espaces contraints. Négociations postcoloniales dans les revues culturelles parisiennes, portant sur l’Afrique (1947 à 2012). Actuellement elle travaille comme chercheuse invitée à l’école supérieure des arts de Clermont Métropole (ESACM) où elle collabore particulièrement au sein du projet « Les paysages déplacés : Import – Export. Travaillant de manière répétée avec un groupe d’artistes et de chercheuses réuni-e-s pour Ruser l’image (« Les stéréotypes », janvier 2013 à Nantes ; « Figures toxiques », décembre 2013 à Aubervilliers) elle cherche à contribuer au développement de stratégies culturelles afin de subvertir les représentations figées, les classifications sociales hiérarchisées et les effets corrosifs des inégalités et exclusions. Font partie de ses dernières communications et articles : « Die Kunst der globalen Krise, durch Theorieverweise umrankt. Deux nouveau livres de T. J. Demos » dans Texte zur Kunst, septembre 2013, no. 91 ; « The Invention of Evil : A Culture of Fear ». Autour du travail de Kader Attia ; Rotterdam, Witte de With (The World Turned Inside Out), 1 août 2013, « Circulations d’objets et mouvements transversaux », ESACM, 7 novembre 2013.
Pauline M’barek (✳1979, vit et travaille à Cologne et Bruxelles) a étudié à l´École des Beaux-Arts de Hambourg, à l’École Supérieure des Beaux-Arts à Marseille et à l´Académie d´Arts Média à Cologne.
Son travail a été exposé dans des expositions solo tel que « Semiophores » dans la Galerie Thomas Rehbein, »Faitiche » comme New Position à l´Art Cologne (2012) et « Trophäen » dans la Galerie Sfeir-Semmler (2011). Elle a participé a de nombreuses expositions internationales tel que « Il faut que le masque ait dansé » en Marres, Maastricht, « Chkoun Ahna » au Musée National de Carthage en Tunisie (2012) et « The Memories Are Present » au Stedelijk Museum Bureau à Amsterdam (2012).
Structure soutenue par Khiasma dédié à l’accompagnement de résidences cinématographiques et audiovisuelles.
Khiasma est soutenu par :
La Région Île-de-France
Le Département de la
Seine-Saint-Denis
La DRAC Île-de-France
La Ville des Lilas
La Ville de Paris
La Mairie du 20è
Paris Habitat
La Fondation de France
Khiasma est membre du réseau TRAM et partenaire de Paris-Art.
21.06.2016
Dans le cadre de la manifestation Horizons, l’oeuvre monumentale de Vincent Chevillon Tentative d’évasion est installée jusqu’à fin septembre sur le massif du Sancy, en Auvergne (http://www.horizons-sancy.com/).
11.04.2016
Le film de Simon Quéheillard, De commencements en commencements, vient de recevoir l’aide au film court du département de la Seine-Saint-Denis. Après une belle post-production, une avant-première de cet hommage au burlesque arrivera très bientôt sur les écrans lilasiens !
28.03.2016
Développé au cours d’une résidence d’Alice Diop à Khiasma, le film Vers la tendresse a reçu le Prix INA réalisatrice créative du meilleur court métrage francophone et le Prix du public du meilleur court métrage français. Bravo !
17.03.2014
Initiative du collectif le PEROU
« L’ambassade du PEROU à Ris-Orangis est un repère – un espace visible – et un observatoire – un lieu qui regarde -. Décrire ce qui a lieu dans un bidonville situé sur le territoire européen, telle est l’ambition de ce blog. Exactement, il s’agit de décrire l’humanité qui a lieu, l’humanité qui fait lieu » (décembre 2012). Le 3 avril 2013, tout a été détruit, sauf l’essentiel. A Grigny, où vivent aujourd’hui les familles, nous continuons d’œuvrer pour que l’on construise enfin.
Découvrez ici, la dernière lettre de Sébastien Thiéry, coordinateur du PEROU, au Maire de Grigny. Une invitation au dialogue sur le devenir des familles de Roms présentes dans le bidonville.
19.12.2013
Félicitations à Butler&Mirza pour leur pré-sélection pour le prix Art Mundi 6. On leur souhaite de tout cœur de le remporter pour mener à bien tous leurs projets et nous surprendre encore.
Rapellons que le duo d’artiste avait exposé leur oeuvre Hold Your Ground à Khiasma, dans le cadre de notre exposition de rentrée, Rendez-vous : sortie de mon corps.
Plus d’informations ici !
28.11.2013
Article d'Isabelle Regnier
En place depuis le 12 novembre 2013, notre cycle Possessions a fait parler de lui dans les pages du blog du Monde. Sous la plume d’Isabelle Regnier, découvrez, ou redécouvrez l’identité de cet évènement qui déplace le genre documentaire, entre projections et performances.
Pour découvrir l’article, c’est ici…
Et pour suivre le déroulement de notre programmation jusqu’au 12 décembre, c’est là !
28.11.2013
Séance du Peuple qui manque
« An Italian Film (Africa Addio) » de Mathieu K Abonnenc sera projeté demain au Centre Pompidou dans le cadre d’une séance du Peuple qui manque. Rappelons que l’artiste présente également sa vidéo dans le cadre de notre exposition « Rendez-vous : sortie de mon corps » et qu’elle reste visible jusqu’au 12 décembre 2013. La caméra Red utilisée pour le tournage confère une qualité exceptionnelle à l’image qui vient renforcer le propos percutant du film. En ce concentrant sur le cuivre, qui fut l’une des causes de la guerre de Sécession au Katanga, et, auparavant, la raison de l’intérêt des Occidentaux pour la R.D.C, l’artiste reconstitue un épisode de l’histoire du capitalisme et de ses mécanismes, montrant les effets de l’industrialisation par des nations européennes sur des pays et des populations colonisés. http://www.lepeuplequimanque.org/thousand/27-11-13
15.11.2013
Exposition “Ânes situ” de Hicham Benohoud
Jusqu’au 12 décembre 2013, Khiasma accueille en son sein l’exposition collective « Rendez-vous : sortie de mon corps ». À cette occasion, Hicham Benohoud, photographe, expose « Version soft » une série de 5 images qui présentent calmement et fermement son malaise face à sa situation, à sa culture, à son pays. Mais en parallèle, l’artiste expose également à Casablanca « Ânes situ », une série de photographies qui fait écho au statut de l’homme au Maroc.
À découvrir ici !
05.11.2013
Ciné-concert
En lieu et place du traditionnel C’est dimanche ! – le cinégoûter organisé à l’Espace Khiasma chaque dernier dimanche du mois – Fantazio se propose de créer un habillage musical interactif à partir d’un montage de films muets.
« On part de rien. Un son arrive : on peut se coincer dedans, se prendre les pieds dedans, mourir dedans tout de suite. Si un deuxième son sur lequel on pourrait se reposer ne surgit pas, tout s’arrête. Plus de transformation possible. L’improvisation ne peut pas vivre sans entraide. En situation de guerre, d’urgence, de panique, soit on reste pétrifié passif, soit on improvise : on prend en main la situation, on se mouille, on laisse de côté à la minute la force rongeante du regard sur soi. »
Dimanche 23 novembre 2013 à 16H00
Espace Khiasma, 15 rue Chassagnole, 93260 Les Lilas
06.08.2013
Feuilleton dessiné
Depuis janvier 2013, Hélène Coeur, Célio Paillard et Frédéric Mathevet mènent un atelier sonore dans le quartier des Fougères (Paris 20e), avec une classe de CE2-CM1 de l’école Le Vau. Au cours de cette première année d’ateliers, les participants apprennent à «écouter et jouer leur quartier », faisant travailler leurs oreilles mais aussi leur corps et leur imagination. Une expérience mise en récit par les artistes sous la forme d’un feuilleton dessiné. Découvrez au format pdf :
Episode 1 : Le cri de la Fougère
Découvrez la présentation de l’atelier sur le site de L’Autre Musique
Un projet soutenu par la Fondation de France.