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Coopérative
L’artiste Raphaël Grisey propose de reconstituer à travers l’aventure de la coopérative agricole malienne «Somankidi Coura», une filiation historique, politique mais aussi cinématographique grâce à un programme associant fonds d’archives et films de plusieurs générations de cinéastes qui posent, à l’instar de Sidney Sokhona, le cinéma comme outil de lutte et de reconnaissance. Deux journées de projections et de tables rondes en présence de Raphaël Grisey (artiste), Bouba Touré (photographe et vidéaste), Tobias Hering (commissaire associé à l’Arsenal à Berlin) et de leurs invités.
© Sidney Sokhona, Nationalité Immigré
Au milieu des années 70, un groupuscule politique formé de membres de la diaspora d’Afrique de l’Ouest vivant à Paris, décide de tourner le dos au travail d’usine, pour suivre une formation avec des agriculteurs français et créer la coopérative «Somankidi Coura» au Mali. Le réalisateur Sidney Sokhona réalise une œuvre fictive et collective, dans laquelle les vrais protagonistes jouent les rôles principaux. L’une des figures centrales est le photographe et cinéaste engagé Bouba Touré. Une génération plus tard, Raphaël Grisey, dans sa vidéo Coopérative (2008), revient sur cette histoire d’auto-responsabilisation et de production d’image.
Mardi 8 avril
19h00 : Présentation des deux journées de programme et projections d’extraits de films par Bouba Touré et Raphaël Grisey
20h30 : Nationalité : Immigré de Sidney Sokhona (1976, 69min)
Avec Nationalité : Immigré Sidney Sokhona introduit un ton nouveau dans le cinéma de la diaspora africaine : puissamment confiant, explicitement politique et radicalement critique avec toutes les formes de discrimination contre les immigrés – notamment le paternalisme de la gauche française.
Mercredi 9 avril
16h00 : Safrana ou le droit à la parole de Sidney Sokhona (1978, 99min)
Quatre travailleurs immigrés Noirs africains – un d’entre eux est interprété par Bouba Touré – décident de quitter Paris pour suivre des stages d’agriculture dans la campagne française puis tenter une réinsertion dans leur pays d’origine. Dans le car qui les conduit chez des paysans français, ils évoquent leurs souvenirs parisiens : misères et dérision de la condition d’immigré. N’ayant rien à perdre en quittant Paris, ils espèrent que ce qu’ils apprendront leur sera utile lors du retour au pays.
18h00-20h00 : Table ronde, avec Raphaël Grisey, Bouba Touré, Tobias Hering, Aïssatou Mbodj et autres intervenants à confirmer
20h30 : Projections
Archives Super 8 numérisées de la fondation de la Coopérative de Somankidi Coura
Bouba Touré, 58 rue Trousseau, 75011 Paris France de Bouba Touré (2008, 29min)
La vidéo Bouba Touré, 58 rue Trousseau, 75011 Paris, France, a été tournée dans l’appartement parisien de Bouba Touré, un deux-pièces dont les murs sont ornés d’une grande quantité de photographies, affiches et objets souvenirs. La vidéo, filmée en deux prises, est rythmée par ces images aux murs. Touré fait le lien entre plusieurs luttes des 50 dernières années et sa propre vie, montrant et parlant des images. La narration trouve son propre rythme et sa manière de parler en répétant certaines répliques.
Coopérative de Raphaël Grisey (2008, 76min)
Côte à côte, deux images. Pourquoi cette division, cet écran éclaté, « splitté »? Une des raisons tient sans doute au récit lui-même. Un groupe d’anciens travailleurs immigrés issus d’Afrique de l’Ouest a décidé de retourner au Mali en 1976 pour y fonder une coopérative. Premier écart : la France (dont on verra des archives photographiques recensées par Bouba Touré, mais qui contiennent aussi, diapos sagement projetées en France, des images d’Afrique), d’une part, et le Mali, de l’autre. Second écart : sur place, il a fallu faire arriver l’eau, l’emmener d’ici vers là, et nombreuses sont les images de l’édification de ce fil d’eau destiné à relier le fleuve à la terre, la vie à la vie. Chaque plan, de part et d’autre de l’écran, vaut bien entendu pour lui-même, et ne manque ni de précision descriptive, ni de dialectique interne (…), encore moins d’exactitude formelle. Mais l’affaire se redouble, comme de juste, dans le vis-à-vis. Car alors c’est un dialogue qui s’instaure dont les règles ne sont jamais fixes. Nous inviter au déplacement, au décentrement d’une image à l’autre, d’un contexte à l’autre, d’une action à l’autre, et au réglage mobile de nos interprétations, voilà l’ambition de Raphaël Grisey, qui, fidèle à l’esprit subtil de ces films précédents, offre de l’Afrique un portrait bien rare. Jean-Pierre Rehm
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En collaboration avec la Cinémathèque Afrique de l’Institut Français
Structure soutenue par Khiasma dédié à l’accompagnement de résidences cinématographiques et audiovisuelles.
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Khiasma est membre du réseau TRAM et partenaire de Paris-Art.
21.06.2016
Dans le cadre de la manifestation Horizons, l’oeuvre monumentale de Vincent Chevillon Tentative d’évasion est installée jusqu’à fin septembre sur le massif du Sancy, en Auvergne (http://www.horizons-sancy.com/).
11.04.2016
Le film de Simon Quéheillard, De commencements en commencements, vient de recevoir l’aide au film court du département de la Seine-Saint-Denis. Après une belle post-production, une avant-première de cet hommage au burlesque arrivera très bientôt sur les écrans lilasiens !
28.03.2016
Développé au cours d’une résidence d’Alice Diop à Khiasma, le film Vers la tendresse a reçu le Prix INA réalisatrice créative du meilleur court métrage francophone et le Prix du public du meilleur court métrage français. Bravo !
17.03.2014
Initiative du collectif le PEROU
« L’ambassade du PEROU à Ris-Orangis est un repère – un espace visible – et un observatoire – un lieu qui regarde -. Décrire ce qui a lieu dans un bidonville situé sur le territoire européen, telle est l’ambition de ce blog. Exactement, il s’agit de décrire l’humanité qui a lieu, l’humanité qui fait lieu » (décembre 2012). Le 3 avril 2013, tout a été détruit, sauf l’essentiel. A Grigny, où vivent aujourd’hui les familles, nous continuons d’œuvrer pour que l’on construise enfin.
Découvrez ici, la dernière lettre de Sébastien Thiéry, coordinateur du PEROU, au Maire de Grigny. Une invitation au dialogue sur le devenir des familles de Roms présentes dans le bidonville.
19.12.2013
Félicitations à Butler&Mirza pour leur pré-sélection pour le prix Art Mundi 6. On leur souhaite de tout cœur de le remporter pour mener à bien tous leurs projets et nous surprendre encore.
Rapellons que le duo d’artiste avait exposé leur oeuvre Hold Your Ground à Khiasma, dans le cadre de notre exposition de rentrée, Rendez-vous : sortie de mon corps.
Plus d’informations ici !
28.11.2013
Article d'Isabelle Regnier
En place depuis le 12 novembre 2013, notre cycle Possessions a fait parler de lui dans les pages du blog du Monde. Sous la plume d’Isabelle Regnier, découvrez, ou redécouvrez l’identité de cet évènement qui déplace le genre documentaire, entre projections et performances.
Pour découvrir l’article, c’est ici…
Et pour suivre le déroulement de notre programmation jusqu’au 12 décembre, c’est là !
28.11.2013
Séance du Peuple qui manque
« An Italian Film (Africa Addio) » de Mathieu K Abonnenc sera projeté demain au Centre Pompidou dans le cadre d’une séance du Peuple qui manque. Rappelons que l’artiste présente également sa vidéo dans le cadre de notre exposition « Rendez-vous : sortie de mon corps » et qu’elle reste visible jusqu’au 12 décembre 2013. La caméra Red utilisée pour le tournage confère une qualité exceptionnelle à l’image qui vient renforcer le propos percutant du film. En ce concentrant sur le cuivre, qui fut l’une des causes de la guerre de Sécession au Katanga, et, auparavant, la raison de l’intérêt des Occidentaux pour la R.D.C, l’artiste reconstitue un épisode de l’histoire du capitalisme et de ses mécanismes, montrant les effets de l’industrialisation par des nations européennes sur des pays et des populations colonisés. http://www.lepeuplequimanque.org/thousand/27-11-13
15.11.2013
Exposition “Ânes situ” de Hicham Benohoud
Jusqu’au 12 décembre 2013, Khiasma accueille en son sein l’exposition collective « Rendez-vous : sortie de mon corps ». À cette occasion, Hicham Benohoud, photographe, expose « Version soft » une série de 5 images qui présentent calmement et fermement son malaise face à sa situation, à sa culture, à son pays. Mais en parallèle, l’artiste expose également à Casablanca « Ânes situ », une série de photographies qui fait écho au statut de l’homme au Maroc.
À découvrir ici !
05.11.2013
Ciné-concert
En lieu et place du traditionnel C’est dimanche ! – le cinégoûter organisé à l’Espace Khiasma chaque dernier dimanche du mois – Fantazio se propose de créer un habillage musical interactif à partir d’un montage de films muets.
« On part de rien. Un son arrive : on peut se coincer dedans, se prendre les pieds dedans, mourir dedans tout de suite. Si un deuxième son sur lequel on pourrait se reposer ne surgit pas, tout s’arrête. Plus de transformation possible. L’improvisation ne peut pas vivre sans entraide. En situation de guerre, d’urgence, de panique, soit on reste pétrifié passif, soit on improvise : on prend en main la situation, on se mouille, on laisse de côté à la minute la force rongeante du regard sur soi. »
Dimanche 23 novembre 2013 à 16H00
Espace Khiasma, 15 rue Chassagnole, 93260 Les Lilas
06.08.2013
Feuilleton dessiné
Depuis janvier 2013, Hélène Coeur, Célio Paillard et Frédéric Mathevet mènent un atelier sonore dans le quartier des Fougères (Paris 20e), avec une classe de CE2-CM1 de l’école Le Vau. Au cours de cette première année d’ateliers, les participants apprennent à «écouter et jouer leur quartier », faisant travailler leurs oreilles mais aussi leur corps et leur imagination. Une expérience mise en récit par les artistes sous la forme d’un feuilleton dessiné. Découvrez au format pdf :
Episode 1 : Le cri de la Fougère
Découvrez la présentation de l’atelier sur le site de L’Autre Musique
Un projet soutenu par la Fondation de France.