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The Voyage Out, performance, 40min, Ana Vaz and Nuno da Luz.
C’est une année à plusieurs lunes, là-bas les carcasses des vieilles usines forment maintenant une terre pour les êtres qui poussent grâce au jus mutant de la force polluante. Malgré la radioactivité et les températures élevées, ces nouvelles créatures prospèrent. Champs de fleurs naissantes, petits rassemblements d’abeilles survivantes, espèces végétales résistantes et œufs d’un nouveau genre reposent sur notre rive, nous engageant à creuser et à chercher le sens d’une vie si inattendue. Des centaines d’années se sont écoulées depuis la naissance de l’île. Avec l’avènement de la Grande Vague, tous nos satellites de communication, nos outils et nos tablettes se sont cassés et maintenant ce qu’il nous reste est le toucher et quelques derniers ustensiles pour appréhender ce monde. Nous travaillons à nous relier avec le bout des doigts, à apprendre à toucher à nouveau, loin des systèmes de technologies tactiles et maintenant directement sur les corps, les objets et les surfaces avec lesquelles nous cherchons à évoluer, à nous transformer. C’est par le toucher que nous comprenons, même si ce n’est que partiellement. Aussi, nous devons être toujours en mouvement afin de mieux voir, sentir, relier. Comme le proverbe Igbo nous l’enseigne: on ne reste pas au même endroit pour regarder une danse des masques.
Deux ans après le désastre toxique à Fukushima, une nouvelle île émerge dans l’archipel d’Ogasawara, à l’extrême sud pacifique du Japon. Tandis que Fukushima tend à devenir un îlot contaminé, une zone d’exclusion, la nouvelle île s’ouvre au contraire à un premier voyage scientifique qui vise à étudier ses potentialités et à imaginer son évolution. The Voyage Out tisse des liens spéculatifs entre ces deux mondes parallèles, ces deux terrains d’exception, ces deux types d’îles : l’une nouvelle et « pure » et l’autre contaminée par les activités humaines. L’une « comme un début du monde » et l’autre « comme une fin » pour donner lieu à un tout autre monde, hybride, mutant, dérangeant – un monde autrement pris entre son devenir et les spectres de son passé. The Voyage Out sera présenté aux Lundis de Phantom comme une tapisserie étendue de sons et d’images, des fantômes qui peuplent les premières étapes de ce film en train de se faire.
Née en 1986 à Brasilia, Ana Vaz est une artiste et cinéaste dont les films et le travail spéculent sur les relations entre le soi et l’autre, le mythe et l’histoire au travers d’une cosmologie de signes, références et perspectives. Des assemblages de matériau filmé et trouvé, ses films combinent ethnographie et spéculation dans l’exploration des frictions et fictions inscrites dans les environnements naturels comme bâtis. Diplômée du Royal Melbourne Institute of Technology et du Fresnoy-Studio National des Arts Contemporains, Ana Vaz fut également membre de SPEAP (SciencesPo School of Political Arts), un projet conçu et mené par Bruno Latour. Son travail est régulièrement projeté partout dans le monde : New York Film Festival, TIFF Wavelengths, CPH:DOX, Videobrasil, Courtisane, Cinéma du Réel, Lux Salon. En 2015, elle reçoit le Kazuko Trust Award présenté par la Film Society du Lincoln Center en reconnaissance de l’excellence artistique et de l’innovation de son travail filmique
Structure soutenue par Khiasma dédié à l’accompagnement de résidences cinématographiques et audiovisuelles.
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Khiasma est membre du réseau TRAM et partenaire de Paris-Art.
21.06.2016
Dans le cadre de la manifestation Horizons, l’oeuvre monumentale de Vincent Chevillon Tentative d’évasion est installée jusqu’à fin septembre sur le massif du Sancy, en Auvergne (http://www.horizons-sancy.com/).
11.04.2016
Le film de Simon Quéheillard, De commencements en commencements, vient de recevoir l’aide au film court du département de la Seine-Saint-Denis. Après une belle post-production, une avant-première de cet hommage au burlesque arrivera très bientôt sur les écrans lilasiens !
28.03.2016
Développé au cours d’une résidence d’Alice Diop à Khiasma, le film Vers la tendresse a reçu le Prix INA réalisatrice créative du meilleur court métrage francophone et le Prix du public du meilleur court métrage français. Bravo !
17.03.2014
Initiative du collectif le PEROU
« L’ambassade du PEROU à Ris-Orangis est un repère – un espace visible – et un observatoire – un lieu qui regarde -. Décrire ce qui a lieu dans un bidonville situé sur le territoire européen, telle est l’ambition de ce blog. Exactement, il s’agit de décrire l’humanité qui a lieu, l’humanité qui fait lieu » (décembre 2012). Le 3 avril 2013, tout a été détruit, sauf l’essentiel. A Grigny, où vivent aujourd’hui les familles, nous continuons d’œuvrer pour que l’on construise enfin.
Découvrez ici, la dernière lettre de Sébastien Thiéry, coordinateur du PEROU, au Maire de Grigny. Une invitation au dialogue sur le devenir des familles de Roms présentes dans le bidonville.
19.12.2013
Félicitations à Butler&Mirza pour leur pré-sélection pour le prix Art Mundi 6. On leur souhaite de tout cœur de le remporter pour mener à bien tous leurs projets et nous surprendre encore.
Rapellons que le duo d’artiste avait exposé leur oeuvre Hold Your Ground à Khiasma, dans le cadre de notre exposition de rentrée, Rendez-vous : sortie de mon corps.
Plus d’informations ici !
28.11.2013
Article d'Isabelle Regnier
En place depuis le 12 novembre 2013, notre cycle Possessions a fait parler de lui dans les pages du blog du Monde. Sous la plume d’Isabelle Regnier, découvrez, ou redécouvrez l’identité de cet évènement qui déplace le genre documentaire, entre projections et performances.
Pour découvrir l’article, c’est ici…
Et pour suivre le déroulement de notre programmation jusqu’au 12 décembre, c’est là !
28.11.2013
Séance du Peuple qui manque
« An Italian Film (Africa Addio) » de Mathieu K Abonnenc sera projeté demain au Centre Pompidou dans le cadre d’une séance du Peuple qui manque. Rappelons que l’artiste présente également sa vidéo dans le cadre de notre exposition « Rendez-vous : sortie de mon corps » et qu’elle reste visible jusqu’au 12 décembre 2013. La caméra Red utilisée pour le tournage confère une qualité exceptionnelle à l’image qui vient renforcer le propos percutant du film. En ce concentrant sur le cuivre, qui fut l’une des causes de la guerre de Sécession au Katanga, et, auparavant, la raison de l’intérêt des Occidentaux pour la R.D.C, l’artiste reconstitue un épisode de l’histoire du capitalisme et de ses mécanismes, montrant les effets de l’industrialisation par des nations européennes sur des pays et des populations colonisés. http://www.lepeuplequimanque.org/thousand/27-11-13
15.11.2013
Exposition “Ânes situ” de Hicham Benohoud
Jusqu’au 12 décembre 2013, Khiasma accueille en son sein l’exposition collective « Rendez-vous : sortie de mon corps ». À cette occasion, Hicham Benohoud, photographe, expose « Version soft » une série de 5 images qui présentent calmement et fermement son malaise face à sa situation, à sa culture, à son pays. Mais en parallèle, l’artiste expose également à Casablanca « Ânes situ », une série de photographies qui fait écho au statut de l’homme au Maroc.
À découvrir ici !
05.11.2013
Ciné-concert
En lieu et place du traditionnel C’est dimanche ! – le cinégoûter organisé à l’Espace Khiasma chaque dernier dimanche du mois – Fantazio se propose de créer un habillage musical interactif à partir d’un montage de films muets.
« On part de rien. Un son arrive : on peut se coincer dedans, se prendre les pieds dedans, mourir dedans tout de suite. Si un deuxième son sur lequel on pourrait se reposer ne surgit pas, tout s’arrête. Plus de transformation possible. L’improvisation ne peut pas vivre sans entraide. En situation de guerre, d’urgence, de panique, soit on reste pétrifié passif, soit on improvise : on prend en main la situation, on se mouille, on laisse de côté à la minute la force rongeante du regard sur soi. »
Dimanche 23 novembre 2013 à 16H00
Espace Khiasma, 15 rue Chassagnole, 93260 Les Lilas
06.08.2013
Feuilleton dessiné
Depuis janvier 2013, Hélène Coeur, Célio Paillard et Frédéric Mathevet mènent un atelier sonore dans le quartier des Fougères (Paris 20e), avec une classe de CE2-CM1 de l’école Le Vau. Au cours de cette première année d’ateliers, les participants apprennent à «écouter et jouer leur quartier », faisant travailler leurs oreilles mais aussi leur corps et leur imagination. Une expérience mise en récit par les artistes sous la forme d’un feuilleton dessiné. Découvrez au format pdf :
Episode 1 : Le cri de la Fougère
Découvrez la présentation de l’atelier sur le site de L’Autre Musique
Un projet soutenu par la Fondation de France.