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Corps et (dés)accords. L’esthétique vidéo des artistes algériennes (1995-2013)
Programmation d’art vidéo par Amina Zoubir, en sa présence
Films et vidéos des artistes : Amina Menia, Assila Cherfi, Katia Kameli, Zineb Sedira, Sofia Hihat, Rachida Azdaou, Halida Boughriet, Amina Zoubir, Zoulikha Bouabdellah.
Entrée libre
Séance dans le cadre de l’exposition rendez-vous : sortie de mon corps à l’Espace Khiasma
© Zoulikha BOUABDELLAH, Perfection takes times, vidéo HD, format 16/9, couleur/son, 2012, 4 min. Courtesy Gallery Isabelle van den Eynde, Dubai.
Programme (55min 47)
Amina MENIA, Un album de famille bien particulier, 2012, 14 min 48.
Assila CHERFI, Chiacchiere al vento (Parler au vent), 2009, 1 min 35.
Katia Kameli, Nouba, 2000, 5 min 23.
Zoulikha BOUABDELLAH, Perfection takes times, 2012, 4 min 06.
Zineb SEDIRA, Silent Sight, 2000, 11 min 08.
Sofia HIHAT, Indiscrétion, 2013, 1 min 06.
Rachida AZDAOU, Trio déprimé, 2009, 2 min 26.
Halida BOUGHRIET, La boite à musique, 2009, 5 min 22.
Amina ZOUBIR, Glissement, 2013, 8 min 25.
Corps et (dés)accords. L’esthétique vidéo des artistes algériennes (1995-2013)
Aborder la question du corps à travers les images vidéo des artistes algériennes relève d’un enjeu esthétique et éthique à expliciter. Assurément, ces expressions vidéographiques et filmiques ont rarement été rassemblées et diffusées dans un même événement. Dans ce cadre précis, je m’arrête à celles dont l’image vidéo atteste un intérêt avéré accordé à la corporalité, tant par le procédé utilisé que par le contenu visuel figuré, et ce dans le dessein de déceler leurs intentions esthétiques. J’écarte volontairement l’appellation stéréotypé art vidéo féminin qui me semble réduire le champ d’action de ces artistes, pour mieux considérer la condition humaine au-delà des concepts féministes ouverts à d’autres contestations.
Le rapport à l’art vidéo est quasi inexistant avec le public en Algérie. Règne une frilosité certaine envers ce qui bouscule les traditions, l’art pictural reste encore attaché dans sa grande majorité, à une représentation iconographique classique où la peinture orientaliste et différentes expressions cohabitent pour dominer la scène artistique locale. Pourtant, l’insertion de l’expression vidéographique dans le champ des pratiques esthétiques peut être reconnue comme un élément prolifique pour le rafraîchissement de la scène artistique en Algérie, où l’art vidéo n’est pas diffusé par le biais de structures régulières, comme les festivals et les galeries d’art si bien qu’elles sont inexistantes ou inactives. L’art vidéo a sans doute un caractère communicant plus immédiat, révélé dans un espace-temps dont il convient d’apprécier comme une expérimentation des sensations de nos corps en temps réel, une communion transfigurée par un corps-vidéo, témoin privilégié de l’esthétique vidéo des artistes algériennes.
Amina Zoubir
Biographie
Amina Zoubir est une artiste plasticienne, vidéaste et curator, vit et travaille entre Paris et Alger ; diplômée d’un Master Théorie et pratique de l’art contemporain et des nouveaux médias à l’Université Paris 8 et d’un DESA Design graphique à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Alger. En 2010, elle publie sa recherche universitaire qui dévoile l’art vidéo des artistes algériens en livre intitulé Relation de l’image et du son dans la vidéo contemporaine algérienne : une expérience en temps réel, aux éditions universitaires européennes, EUE Saarbruecken, Allemagne. Elle poursuit ses recherches en Doctorat au laboratoire AIAC -art des images, art contemporain- à l’Université Paris 8. Elle a assuré le commissariat de l’exposition d’art contemporain La scène algérienne à l’Hospice Saint Charles, Rosny-sur-Seine, 2013 ; programmatrice d’Illégal cinéma #113 aux Laboratoires d’Aubervilliers, film Tahya Ya Didou, Abervilliers, 2013 ; co-curator de l’exposition d’art vidéo Video killed the radio star à la Galerie e.Bannwarth, Paris, 2012. Ses vidéos et photographies questionnent les notions de langage du corps féminin et sa projection en espace urbain dans le monde arabe. Ses installations vidéos ont été exposées lors de la 13ème Biennale des jeunes créateurs d’Europe et de la Méditerranée à Bari (Italie) et pendant la 30ème Biennale d’art contemporain à Pontevedra (Espagne). Elle a réalisé six actions performatives dans l’espace urbain algérois, en été 2012, intitulées Prends ta place pour le webdocumentaire Un été à Alger produit par Narrative et Une chambre à soi.
Informations pratiques
Adresse
15 Rue Chassagnolle
93260 Les Lilas
01 43 63 37 45
Accès
Métro 11 : Porte ou Mairie des Lilas
Tram T3 : station Adrienne Bolland
Structure soutenue par Khiasma dédié à l’accompagnement de résidences cinématographiques et audiovisuelles.
Khiasma est soutenu par :
La Région Île-de-France
Le Département de la
Seine-Saint-Denis
La DRAC Île-de-France
La Ville des Lilas
La Ville de Paris
La Mairie du 20è
Paris Habitat
La Fondation de France
Khiasma est membre du réseau TRAM et partenaire de Paris-Art.
21.06.2016
Dans le cadre de la manifestation Horizons, l’oeuvre monumentale de Vincent Chevillon Tentative d’évasion est installée jusqu’à fin septembre sur le massif du Sancy, en Auvergne (http://www.horizons-sancy.com/).
11.04.2016
Le film de Simon Quéheillard, De commencements en commencements, vient de recevoir l’aide au film court du département de la Seine-Saint-Denis. Après une belle post-production, une avant-première de cet hommage au burlesque arrivera très bientôt sur les écrans lilasiens !
28.03.2016
Développé au cours d’une résidence d’Alice Diop à Khiasma, le film Vers la tendresse a reçu le Prix INA réalisatrice créative du meilleur court métrage francophone et le Prix du public du meilleur court métrage français. Bravo !
17.03.2014
Initiative du collectif le PEROU
« L’ambassade du PEROU à Ris-Orangis est un repère – un espace visible – et un observatoire – un lieu qui regarde -. Décrire ce qui a lieu dans un bidonville situé sur le territoire européen, telle est l’ambition de ce blog. Exactement, il s’agit de décrire l’humanité qui a lieu, l’humanité qui fait lieu » (décembre 2012). Le 3 avril 2013, tout a été détruit, sauf l’essentiel. A Grigny, où vivent aujourd’hui les familles, nous continuons d’œuvrer pour que l’on construise enfin.
Découvrez ici, la dernière lettre de Sébastien Thiéry, coordinateur du PEROU, au Maire de Grigny. Une invitation au dialogue sur le devenir des familles de Roms présentes dans le bidonville.
19.12.2013
Félicitations à Butler&Mirza pour leur pré-sélection pour le prix Art Mundi 6. On leur souhaite de tout cœur de le remporter pour mener à bien tous leurs projets et nous surprendre encore.
Rapellons que le duo d’artiste avait exposé leur oeuvre Hold Your Ground à Khiasma, dans le cadre de notre exposition de rentrée, Rendez-vous : sortie de mon corps.
Plus d’informations ici !
28.11.2013
Article d'Isabelle Regnier
En place depuis le 12 novembre 2013, notre cycle Possessions a fait parler de lui dans les pages du blog du Monde. Sous la plume d’Isabelle Regnier, découvrez, ou redécouvrez l’identité de cet évènement qui déplace le genre documentaire, entre projections et performances.
Pour découvrir l’article, c’est ici…
Et pour suivre le déroulement de notre programmation jusqu’au 12 décembre, c’est là !
28.11.2013
Séance du Peuple qui manque
« An Italian Film (Africa Addio) » de Mathieu K Abonnenc sera projeté demain au Centre Pompidou dans le cadre d’une séance du Peuple qui manque. Rappelons que l’artiste présente également sa vidéo dans le cadre de notre exposition « Rendez-vous : sortie de mon corps » et qu’elle reste visible jusqu’au 12 décembre 2013. La caméra Red utilisée pour le tournage confère une qualité exceptionnelle à l’image qui vient renforcer le propos percutant du film. En ce concentrant sur le cuivre, qui fut l’une des causes de la guerre de Sécession au Katanga, et, auparavant, la raison de l’intérêt des Occidentaux pour la R.D.C, l’artiste reconstitue un épisode de l’histoire du capitalisme et de ses mécanismes, montrant les effets de l’industrialisation par des nations européennes sur des pays et des populations colonisés. http://www.lepeuplequimanque.org/thousand/27-11-13
15.11.2013
Exposition “Ânes situ” de Hicham Benohoud
Jusqu’au 12 décembre 2013, Khiasma accueille en son sein l’exposition collective « Rendez-vous : sortie de mon corps ». À cette occasion, Hicham Benohoud, photographe, expose « Version soft » une série de 5 images qui présentent calmement et fermement son malaise face à sa situation, à sa culture, à son pays. Mais en parallèle, l’artiste expose également à Casablanca « Ânes situ », une série de photographies qui fait écho au statut de l’homme au Maroc.
À découvrir ici !
05.11.2013
Ciné-concert
En lieu et place du traditionnel C’est dimanche ! – le cinégoûter organisé à l’Espace Khiasma chaque dernier dimanche du mois – Fantazio se propose de créer un habillage musical interactif à partir d’un montage de films muets.
« On part de rien. Un son arrive : on peut se coincer dedans, se prendre les pieds dedans, mourir dedans tout de suite. Si un deuxième son sur lequel on pourrait se reposer ne surgit pas, tout s’arrête. Plus de transformation possible. L’improvisation ne peut pas vivre sans entraide. En situation de guerre, d’urgence, de panique, soit on reste pétrifié passif, soit on improvise : on prend en main la situation, on se mouille, on laisse de côté à la minute la force rongeante du regard sur soi. »
Dimanche 23 novembre 2013 à 16H00
Espace Khiasma, 15 rue Chassagnole, 93260 Les Lilas
06.08.2013
Feuilleton dessiné
Depuis janvier 2013, Hélène Coeur, Célio Paillard et Frédéric Mathevet mènent un atelier sonore dans le quartier des Fougères (Paris 20e), avec une classe de CE2-CM1 de l’école Le Vau. Au cours de cette première année d’ateliers, les participants apprennent à «écouter et jouer leur quartier », faisant travailler leurs oreilles mais aussi leur corps et leur imagination. Une expérience mise en récit par les artistes sous la forme d’un feuilleton dessiné. Découvrez au format pdf :
Episode 1 : Le cri de la Fougère
Découvrez la présentation de l’atelier sur le site de L’Autre Musique
Un projet soutenu par la Fondation de France.