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Rêver et vivre la possession collective du capital
Joachim Koester & Matthew Buckingham, Three Dots & Sandra of the Tulip House or How To Live in a Free State (2001) (sous réserve)
Daniele Incalcaterra, FaSinPat –Fabrica Sin Patron (2004)
Deux films qui questionnent les manifestations de la conscience collective une fois comme désillusion, une autre comme nouveau point de départ.
Entrée libre
Programme du collectif Le silo
Dans le cadre du projet POSSESSIONS, Le Silo propose quatre programmes de films sur les différents aspects de l’état de Possession du corps physique et communautaire. Quatre moments où se décline une réflexion sur les corps possédés et possesseurs, tantôt surface d’inscription des visions postcoloniales, tantôt acteurs de la réappropriation des structures de la collectivité et de la démocratie directe. Quatre temps d’écriture visuelle qui nouent des liens tout à la fois anachroniques et improbables entre l’animisme des tropiques et les forces mobilisatrices de l’appel communautaire.
3e Temps / Rêver et vivre la possession collective du capital
« Nous vivons dans une société dont l’organisation est hiérarchique, que ce soit dans le travail, la production, l’entreprise ; ou dans l’administration, la politique, l’Etat ; ou encore dans l’éducation et la recherche scientifique. La hiérarchie n’est pas une invention de la société moderne. Ses origines remontent loin – bien qu’elle n’ait pas toujours existé, et qu’il y ait eu des sociétés non hiérarchiques qui ont très bien fonctionné. Mais dans la société moderne le système hiérarchique (ou, ce qui revient à peu près au même, bureaucratique) est devenu pratiquement universel […] De sorte que les gens n’arrivent presque plus à s’imaginer qu’il pourrait en être autrement, et qu’ils pourraient eux-mêmes être quelque chose de défini autrement que par leur place dans la pyramide hiérarchique. » (Cornelius Castoriadis, « Autogestion et hiérarchie », Editions Grain de sable, 1979, extrait du livre « Le contenu du socialisme ».)
Films :
. Three Dots & Sandra of the Tulip House or How To Live in a Free State, Joachim Koester & Matthew Buckingham, 2001, 19min.
Sandra, un personnage fictif qui séjourne temporairement dans Christiania, visite la vie passée et présente de cette communauté anarchiste danoise créée en 1971. Les structures de pouvoir se mêlent aux récits utopiques de la ville libre.
. FaSinPat – Fabrica Sin Patron, Daniele Incalcaterra, 2004, 1h05min.
Dans la province de Neuquén (Patagonie, Argentine) l’usine de céramique Zanon, qui avait prospéré pendant les années de dictature et de gouvernement de Menem, a menacé de licencier la moitié de ses travailleurs pour éviter la fermeture permanente en raison de la crise du marché. À la fin de 2001, les travailleurs n’ont pas accepté de négocier les licenciements et occupent l’usine. Depuis lors, le Zanon est la production guidée par ses travailleurs, sont en mesure de créer de nouveaux emplois et de donner à chacun un salaire. FaSinPat est un film sur la repossession collective des structures et des moyens de production comme ultime forme de résistance.
Biographies
Joachim Koester (1962) est un artiste conceptuel suédois qui vit et travaille à New York. Ses œuvres sont principalement, des photographies, des textes, des vidéos et des films. Travaillant dans les zones troubles entre conscience et inconscient, l’artiste s’intéresse depuis plus de deux décennies à la question des limites de ce qui peut et ne peut pas être dit, aux rapports du rationnel avec l’obscur, du rêve avec la réalité. Koester explore de vastes champs de connaissance qui brouillent les pistes entre la narration documentaire et la fiction. Son dernier documentaire El Impenetrable a reçu plusieurs distinctions internationales dont le Prix du meilleur documentaire au Festival Biarritz Amérique Latine 2013.
Matthew Buckingham (1963) est né dans le Nevada, Iowa, et vit actuellement à New York. Il a étudié à l’Art Institute de Chicago. Utilisant l’image fixe et en mouvement ainsi que le texte et le dessin, ses projets se focalisent sur le rôle que joue la mémoire sociale dans la vie contemporaine. L’artiste expérimente notamment les manières dont le cinéma pourrait révéler un contexte physique ou historique. Ses projets créent des situations qui encouragent les spectateurs à s’interroger sur ce qui constitue leur environnement familier.
Daniele Incalcaterra est né en 1954 à Rome, Lazio, Italie. Il est réalisateur de documentaires, chef opérateur, ingénieur du son et producteur. Depuis 1988, il est coordinateur et membre actif des Ateliers Varan.
Informations pratiques
Adresse
15 Rue Chassagnolle
93260 Les Lilas
01 43 63 37 45
Accès
Métro 5 : Porte ou Mairie des Lilas
Tram T3 : station Adrienne Bolland
Structure soutenue par Khiasma dédié à l’accompagnement de résidences cinématographiques et audiovisuelles.
Khiasma est soutenu par :
La Région Île-de-France
Le Département de la
Seine-Saint-Denis
La DRAC Île-de-France
La Ville des Lilas
La Ville de Paris
La Mairie du 20è
Paris Habitat
La Fondation de France
Khiasma est membre du réseau TRAM et partenaire de Paris-Art.
21.06.2016
Dans le cadre de la manifestation Horizons, l’oeuvre monumentale de Vincent Chevillon Tentative d’évasion est installée jusqu’à fin septembre sur le massif du Sancy, en Auvergne (http://www.horizons-sancy.com/).
11.04.2016
Le film de Simon Quéheillard, De commencements en commencements, vient de recevoir l’aide au film court du département de la Seine-Saint-Denis. Après une belle post-production, une avant-première de cet hommage au burlesque arrivera très bientôt sur les écrans lilasiens !
28.03.2016
Développé au cours d’une résidence d’Alice Diop à Khiasma, le film Vers la tendresse a reçu le Prix INA réalisatrice créative du meilleur court métrage francophone et le Prix du public du meilleur court métrage français. Bravo !
17.03.2014
Initiative du collectif le PEROU
« L’ambassade du PEROU à Ris-Orangis est un repère – un espace visible – et un observatoire – un lieu qui regarde -. Décrire ce qui a lieu dans un bidonville situé sur le territoire européen, telle est l’ambition de ce blog. Exactement, il s’agit de décrire l’humanité qui a lieu, l’humanité qui fait lieu » (décembre 2012). Le 3 avril 2013, tout a été détruit, sauf l’essentiel. A Grigny, où vivent aujourd’hui les familles, nous continuons d’œuvrer pour que l’on construise enfin.
Découvrez ici, la dernière lettre de Sébastien Thiéry, coordinateur du PEROU, au Maire de Grigny. Une invitation au dialogue sur le devenir des familles de Roms présentes dans le bidonville.
19.12.2013
Félicitations à Butler&Mirza pour leur pré-sélection pour le prix Art Mundi 6. On leur souhaite de tout cœur de le remporter pour mener à bien tous leurs projets et nous surprendre encore.
Rapellons que le duo d’artiste avait exposé leur oeuvre Hold Your Ground à Khiasma, dans le cadre de notre exposition de rentrée, Rendez-vous : sortie de mon corps.
Plus d’informations ici !
28.11.2013
Article d'Isabelle Regnier
En place depuis le 12 novembre 2013, notre cycle Possessions a fait parler de lui dans les pages du blog du Monde. Sous la plume d’Isabelle Regnier, découvrez, ou redécouvrez l’identité de cet évènement qui déplace le genre documentaire, entre projections et performances.
Pour découvrir l’article, c’est ici…
Et pour suivre le déroulement de notre programmation jusqu’au 12 décembre, c’est là !
28.11.2013
Séance du Peuple qui manque
« An Italian Film (Africa Addio) » de Mathieu K Abonnenc sera projeté demain au Centre Pompidou dans le cadre d’une séance du Peuple qui manque. Rappelons que l’artiste présente également sa vidéo dans le cadre de notre exposition « Rendez-vous : sortie de mon corps » et qu’elle reste visible jusqu’au 12 décembre 2013. La caméra Red utilisée pour le tournage confère une qualité exceptionnelle à l’image qui vient renforcer le propos percutant du film. En ce concentrant sur le cuivre, qui fut l’une des causes de la guerre de Sécession au Katanga, et, auparavant, la raison de l’intérêt des Occidentaux pour la R.D.C, l’artiste reconstitue un épisode de l’histoire du capitalisme et de ses mécanismes, montrant les effets de l’industrialisation par des nations européennes sur des pays et des populations colonisés. http://www.lepeuplequimanque.org/thousand/27-11-13
15.11.2013
Exposition “Ânes situ” de Hicham Benohoud
Jusqu’au 12 décembre 2013, Khiasma accueille en son sein l’exposition collective « Rendez-vous : sortie de mon corps ». À cette occasion, Hicham Benohoud, photographe, expose « Version soft » une série de 5 images qui présentent calmement et fermement son malaise face à sa situation, à sa culture, à son pays. Mais en parallèle, l’artiste expose également à Casablanca « Ânes situ », une série de photographies qui fait écho au statut de l’homme au Maroc.
À découvrir ici !
05.11.2013
Ciné-concert
En lieu et place du traditionnel C’est dimanche ! – le cinégoûter organisé à l’Espace Khiasma chaque dernier dimanche du mois – Fantazio se propose de créer un habillage musical interactif à partir d’un montage de films muets.
« On part de rien. Un son arrive : on peut se coincer dedans, se prendre les pieds dedans, mourir dedans tout de suite. Si un deuxième son sur lequel on pourrait se reposer ne surgit pas, tout s’arrête. Plus de transformation possible. L’improvisation ne peut pas vivre sans entraide. En situation de guerre, d’urgence, de panique, soit on reste pétrifié passif, soit on improvise : on prend en main la situation, on se mouille, on laisse de côté à la minute la force rongeante du regard sur soi. »
Dimanche 23 novembre 2013 à 16H00
Espace Khiasma, 15 rue Chassagnole, 93260 Les Lilas
06.08.2013
Feuilleton dessiné
Depuis janvier 2013, Hélène Coeur, Célio Paillard et Frédéric Mathevet mènent un atelier sonore dans le quartier des Fougères (Paris 20e), avec une classe de CE2-CM1 de l’école Le Vau. Au cours de cette première année d’ateliers, les participants apprennent à «écouter et jouer leur quartier », faisant travailler leurs oreilles mais aussi leur corps et leur imagination. Une expérience mise en récit par les artistes sous la forme d’un feuilleton dessiné. Découvrez au format pdf :
Episode 1 : Le cri de la Fougère
Découvrez la présentation de l’atelier sur le site de L’Autre Musique
Un projet soutenu par la Fondation de France.