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L’association Khiasma a été créée en 2001 aux Lilas (proche banlieue de Paris). Rapidement, l’association s’installe dans une imprimerie désaffectée. D’abord comme un lieu de travail, de rencontres informelles. Puis, afin de réfléchir ensemble à la manière de fabriquer des situations de culture avec les habitants des environs et de loin en loin dans des quartiers populaires, des écoles, des foyers de travailleurs, des maisons de retraites, des centres de soin dans tout le Nord-Est parisien. L’imprimerie de la rue Chassagnolle n’était alors qu’une base pour aller dehors et imaginer des formes au croisement de l’art et des questions politiques, sociales, de santé mentale, d’écologie urbaine, de transmission…
Ce double élan, sortir de nos murs et des disciplines de l’art, reste aujourd’hui fondateur de la démarche de Khiasma, même si depuis 2004 l’imprimerie est devenue un centre d’art contemporain dédié à l’image et au récit, baptisé Espace Khiasma. Qu’il s’agisse d’expositions, de projections de cinéma d’artiste ou de programmes pour le jeune public, d’ateliers, de performances ou de débats, Khiasma a toujours le même désir de fabriquer des situations de culture, des moments de partage, de réflexion, de pratique et de recherche sur ce qui se passe maintenant, dans le proche et le lointain.
Année après année, en plus du festival des littératures vivantes Relectures, Khiasma a produit ou co-produit avec d’autres centre d’arts français et internationaux de nombreuses expositions collectives et monographiques, centrées essentiellement sur le cinéma d’artiste et les pratiques critiques et performatives. Ces temps forts sont accompagnés de projections régulières et de festivals à Paris et en banlieue parisienne. Si les cultural studies composent une influence importante du programme imaginé par Olivier Marboeuf et les commissaires invités, il s’agit avant tout de retenir ici l’importance donnée aux narrations spéculatives et aux nouveaux narrateurs – humains et non-humains – venant entrer en friction avec le grand récit de la modernité coloniale. Khiasma repense les relations entre les centres et les périphéries, comme la nature même d’une institution culturelle, imaginée comme un espace de co-présence devant sans cesse être réinventé.
En 2017, Khiasma mettait en place son programme Plateforme. Basé sur le développement d’une communauté au travail, Plateforme transforme l’Espace Khiasma en un espace de recherche et d’expérimentations pour des rencontres aux formats variés. Avec Plateforme, Khiasma a voulu continuer à réfléchir à ce qu’était un accueil, une bienveillance critique, une hospitalité au travail, un soin pour ce qui se présente sans annonce et sans nom. Savoir aussi ce que pouvait être un lieu culturel aujourd’hui si on ne renonce pas à être travaillé par la réalité sociale, par les luttes et les expériences, par les nouveaux regards, à être dans le présent avec les moyens qui sont les nôtres.
Au fil des années, Khiasma a eu le plaisir d’accompagner le travail d’artistes et de théoriciens tels que John Akomfrah, Filipa César, The Otolith Group, Butler et Mirza, Vincent Meessen, Ana Vaz, Mathieu K. Abonnenc, Marta Popivoda, Louis Henderson, Moser & Schwinger, Sandy Amerio, Jean-Charles Hue, Catherine Poncin, François Daireaux, Ismaïl Bahri, le peuple qui manque, Degoutin & Wagon, Maïder Fortuné, Badr El Hammami, Raphaël Grisey, Julien Prévieux, Alexander Schellow, Claire Malrieux, Wendelin Van Holdenborg, Till Roeskens, Marie Bouts, Neil Beloufa, Patrick Bernier et Olive Martin, Alex Pou, Penny Siopis, Vincent Chevillon, Isabelle Stengers, Bruno Latour, Vinciane Despret, Marion von Osten, Gilles Tiberghien, Françoise Vergès, Georges Didi-Huberman…
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